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ASTRONOMIE POPULAIRE.

Copernic, le premier qui se soit occupé de la parallaxe annuelle des étoiles, la trouvait au-dessous des erreurs dont les observations étaient susceptibles de son temps.

Rothmann, le collaborateur du landgrave de Hesse Cassel, assignait à cette parallaxe des valeurs évidemment très-exagérées, car elles ne s’élevaient pas à moins de une minute. Tycho, quoiqu’il observât à l’œil nu comme Rothman, ne trouvait aucune variation sensible dans les distances des étoiles au zénith de l’île d’Hueen, déterminées aux différentes époques de l’année.

Hooke fit en 1674 avec un secteur de 4 mètres de long, et armé d’une lunette, des tentatives qui semblaient devoir conduire au but ; mais toutes les précautions auxquelles il eut recours pour se garantir des effets de la température échouèrent et la parallaxe annuelle de 20 à 30 secondes qu’il trouva pour γ du Dragon était en dehors de toutes les probabilités et qui plus est en dehors de la vérité comme cela fut prouvé quelque temps après par les observations de Bradley.

Les observations de Flamsteed postérieures à celles de Hooke lui parurent indiquer une parallaxe dans l’étoile polaire, mais cette conséquence tomba devant la remarque que les variations s’opéraient en sens contraire de celle qu’une parallaxe réelle aurait dû produire.

    iii. page 271, auquel s’applique la citation, ne parle d’aucunes circonstances particulières à l’observation ni de ses difficultés. »

    Cette remarque de sir John Herschel n’empêche pas que ma citation ne soit parfaitement exacte, et que la méthode en question ne doive être attribuée à Galilée et non à sir William Herschel. Toutes les prétentions doivent être renfermées dans de justes bornes, même celles qui prennent leurs sources dans l’amour filial.