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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

verait qu’un de ces astres, situé au pôle de l’écliptique, décrit un cercle ou plutôt une ellipse semblable à l’ellipse terrestre pendant les 365 jours de l’année. Dans toutes les positions comprises entre le pôle de l’écliptique et l’écliptique lui-même, les courbes décrites sont invariablement des ellipses. Quant aux étoiles situées dans le plan de l’écliptique elles paraîtront tous les ans décrire des lignes droites.

Supposez que l’orbite de la terre et les ellipses apparentes décrites par les étoiles soient divisées en 360° qui se correspondent ; l’étoile occupera toujours sur son orbite apparente un point éloigné de 180° de celui où la terre est parvenue. On voit donc que le phénomène de la parallaxe annuelle doit altérer un tant soit peu et périodiquement les distances respectives des étoiles fixes.

Donnons maintenant les résultats les plus certains que l’on ait obtenus pour la parallaxe annuelle de diverses étoiles en se servant des deux méthodes citées.

α du Centaure, observée en 1832 et 1839 au cap de Bonne-Espérance, par Henderson et Maclear 
0″,91
Sirius, 1832 à 1837, au cap de Bonne-Espérance, par Henderson et Maclear 
0″,15
α de la Lyre, M. Struve, de 1835 à 1838, à Dorpat 
0″,26
61e du Cygne, M. Bessel, de 1837 à 1840, à Kœnigsberg. 
0″,35

M. Peters, à Poulkova, 1842 et 1843 :

La Chèvre 
0″,046
ι de la Grande Ourse 
0″,133
α du Bouvier 
0″,127
α de la Lyre 
0″,207
La Polaire 
0″,106

Nous transformerons aisément ces diverses parallaxes