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ASTRONOMIE POPULAIRE.

avec celles de ses prédécesseurs, ont donné pour la période le résultat numérique le plus exact. L’un et l’autre des deux systèmes peuvent être défendus par de bonnes raisons ; mais il me semble juste de n’en point changer quand on fait son choix, de n’en point changer surtout dans une seule et même table de quelques lignes. Je n’encourrai pour ma part de reproche d’aucun côté, puisque tous les éléments constitutifs de la découverte complète se trouvent indiqués dans ma table et rapportées à qui de droit.

N’est-il pas étonnant qu’Hévélius ait souvent déterminé la distance angulaire de ο de la Baleine à Algol, sans reconnaître la périodicité de cette dernière étoile. Avis à ceux qui s’interdisent toute incursion sur les champs déjà explorés par des hommes éminents.

J’emprunterai, du reste, au tome iii du Cosmos, de mon illustre ami Alexandre de Humboldt, la liste des étoiles variables dressées par M. Argelander. Le zéro placé dans la colonne de l’éclat minimum, signifie que l’étoile est, à ce moment, au-dessous de la dixième grandeur. Les lettres du grand alphabet latin ont été données par M. Argelander aux petites étoiles variables qui avant lui n’avaient pas encore reçu de nom ni de signe. Les sept étoiles o de la Baleine, β de Persée, χ du Cygne, 30 de l’Hydre d’Hévélius, β de la Lyre, δ de Céphée, R de la Couronne, se retrouvent dans le tableau que j’ai dressé moi-même. L’étoile η de l’Aigle du tableau de M. Argelander n’est pas autre que celle que j’indique comme η d’Antinoüs. Les nombres des deux tableaux pour les durées des périodes montrent dans quelles limites peuvent