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ASTRONOMIE POPULAIRE.

de la constellation. Cet ordre, qui peut se remarquer dans tous les astérismes, est surtout évident pour ceux qui ont peu de largeur et beaucoup de longueur, tels que le Dragon, le Serpent, l’Hydre, etc. Tycho, dans son catalogue, marquait de deux points les étoiles qui surpassaient en éclat les autres étoiles de même classe, et d’un point seulement les étoiles moindres que la plupart d’entre elles. Il paraît que Bayer négligea complétement ces points, puisque dans le Dragon, par exemple, après avoir désigné par la lettre δ une étoile indiquée par Tycho comme étant de troisième grandeur, il donna une lettre postérieure à une autre étoile de troisième grandeur décrite comme étant plus grande. Dans Cassiopée, il donna la lettre β à une étoile de troisième grandeur, et désigna par γ une autre étoile de troisième grandeur plus belle que la première. »

Il n’est donc plus permis d’attribuer quelque valeur sous le rapport de l’intensité aux comparaisons qu’on a pu faire des cartes de Bayer et des catalogues modernes ; aussi les supprimerai-je entièrement, excepté dans ce qui concerne la première étoile de chaque constellation, que l’auteur des cartes célestes de 1603 s’est généralement astreint à appeler α.

William Herschel résolut, en 1783, de joindre l’étude de l’éclat des étoiles à tant d’autres recherches qui absorbaient ses jours et ses nuits. Malheureusement, ni lui ni les physiciens ses prédécesseurs n’avaient trouvé aucun moyen de déterminer l’intensité absolue de lumières aussi peu abondantes que celles dont brillent les étoiles. Herschel fut donc forcé de se borner à des intensités relatives ;