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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

plupart des astronomes de son époque sur les diamètres angulaires de tous ces astres, un disque formé par leur agglomération. On trouve dans une lettre de Galilée au grand-duc de Toscane, à l’occasion de ce qu’on appelle la lumière cendrée, phénomène que nous étudierons en son lieu, un passage dans lequel, à la rigueur, on peut apercevoir le germe de la méthode que je vais essayer d’exposer d’après Gassendi.

En supposant le diamètre des étoiles de première grandeur de 3′, celui des étoiles de seconde de 2′ 1/2, les diamètres des étoiles de troisième, quatrième, cinquième, sixième grandeurs respectivement de 2′, de 1′ 1/2, de 1′ et de 1/2 minute, il trouvait, par un calcul très-simple, que la réunion de la moitié des 1 026 étoiles visibles à l’œil nu dans la totalité du firmament, et contenues dans le catalogue d’Hipparque, équivaudrait à une surface notablement plus grande que celle du soleil, et conséquemment que celle de la lune.

Comme les étoiles ont chacune évidemment plus d’éclat que les parties correspondantes de la lune, les 513 étoiles réunies devraient donc nous éclairer plus que notre satellite dans son plein, ce qui est bien loin de la vérité ; de là la conclusion que les diamètres attribués aux étoiles dans ce calcul sont très-exagérés.

La photométrie fournissait ainsi un moyen de juger des erreurs des diamètres angulaires des étoiles qui, en l’absence de lunettes et de micromètres, n’avaient pu être déterminées. Aujourd’hui, il est possible de perfectionner le calcul de Gassendi en prenant pour base les valeurs