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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

La lumière de la Chèvre, réduite au centième, serait donc visible à l’œil nu.

Wéga de la Lyre donne précisément les mêmes résultats que la Chèvre.

En prenant pour terme de comparaison la lumière de Sirius, on trouve :

La lumière de la Chèvre égale aux ou à un peu moins de la moitié de celle de Sirius.

Procyon 
β Taureau 
ι du Cocher 
Η des Gémaux 
g des Gémaux 

Prenant une sorte de moyenne entre ces divers résultats, on trouve que, dans leur ensemble, les étoiles de première grandeur pourraient être réduites au 144 de leur éclat « sans cesser d’être visibles à l’œil nu, sans être réduites au-dessous de la sixième grandeur. »

Michell pensait que les étoiles dont la lumière est la plus blanche sont les plus brillantes, abstraction faite de leur grandeur. Il admettait que la lumière de certaines étoiles est plus blanche que celle du soleil, mais sans dire sur quel fondement il s’appuyait pour soutenir cette opinion.

On trouve dans les Éphémérides de Bode, de 1789, une note de Köhler, conçue à peu près en ces termes :

« J’ai inventé un instrument qui donne la mesure des intensités lumineuses des différentes étoiles. Je place devant l’objectif achromatique d’une lunette de 49 cen-