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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

également intenses des étoiles de même état, furent placés l’un à côté de l’autre, de telle sorte que l’observateur pouvait, en une seconde de temps environ, se transporter de l’oculaire du premier télescope à l’oculaire du second. Des ouvertures circulaires en carton, de différents diamètres, réduisaient graduellement, à volonté et suivant des rapports connus, la quantité de lumière qui formait, dans un des deux télescopes, l’image de la plus brillante des deux étoiles qu’on voulait comparer. On s’arrêtait, en opérant cette réduction, au moment où l’image ainsi affaiblie paraissait égale à l’image sans affaiblissement de la seconde étoile vue dans l’autre télescope. Cette échelle de réduction ne descendait jamais au-dessous du quart. On n’était pas obligé d’employer des ouvertures qui, à raison de leur petitesse, auraient trop changé par voie de diffraction les dimensions de l’image. Seulement, quand il fallait opérer sur des étoiles dont l’une était en intensité moins du quart de l’autre, au lieu de faire une comparaison directe, on passait, comme repère, par des étoiles d’un éclat intermédiaire.

Ce procédé pèche en deux points essentiels.

L’image de l’étoile vue dans le télescope d’une ouverture réduite n’est pas égale en dimension à l’image fournie par l’instrument dont l’ouverture n’a reçu aucune modification. En second lieu, les images des deux étoiles ne se voyant pas simultanément, ne peuvent pas être égalisées avec une grande précision. Toutefois, comme un observateur tel qu’Herschel a dû certainement tirer bon parti, même d’une méthode imparfaite, je rapporterai ici ses principaux résultats.