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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

En 1603, lorsque Bayer publia ses belles cartes célestes, il désigna les étoiles de chaque constellation par les lettres des alphabets grec et romain[1]. On avait supposé que dans ces désignations le célèbre jurisconsulte-astronome d’Augsbourg avait affecté la lettre α à l’étoile la plus brillante de chaque astérisme, β à la seconde, γ à la troisième, ainsi de suite ; et qu’il n’avait passé aux lettres a, b, c, de l’alphabet romain qu’après l’épuisement entier des lettres de l’alphabet grec. Ceci a été récemment contesté par un astronome allemand très-célèbre, M. Argelander : nous examinerons ailleurs dans quelles limites cette opinion nouvelle, relativement à la classification de Bayer, doit être admise. Toujours est-il qu’en général les lettres α, β, γ, δ, représentent les quatre principales étoiles de chaque constellation, en sorte qu’en passant d’un astérisme à un autre, ces lettres α, β, γ, δ, etc., sont affectées à des étoiles d’éclat très-différent. Ainsi lorsqu’on dira, α du Grand Chien, α du Taureau,

  1. Nous placerons ici en note l’alphabet grec avec sa prononciation française, pour l’usage des personnes qui ne sont pas familiarisées avec la langue des Hellènes :
    α alpha
    β ϐ bêta
    γ gamma
    δ delta
    ε epsilon
    ζ zêta
    η êta
    θ thêta
    ι iota
    ϰ cappa
    λ lambda
    μ mu
    ν nu
    ξ xi
    ο omicron
    π pi
    ρ rho
    σ ς sigma
    τ tau
    υ upsilon
    φ phi
    χ chi
    ψ psi
    ω omega