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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

deux plans coïncident parfaitement quand ils ont trois points communs ; or, les trois points communs sont maintenant l’étoile qui momentanément est située dans le méridien et les deux pôles. Ces divers cercles, qui viendront se confondre avec le méridien à des heures différentes, ont été nommés par cette raison des cercles horaires, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le dire (liv. vii, chap. ier, p. 249).

Une étoile est complétement déterminée lorsqu’on connaît le parallèle et le cercle horaire sur lesquels elle est située. Voyons à quel système d’observation méridienne nous pourrons avoir recours pour trouver les deux éléments qui fixent ainsi la position des étoiles dans l’espace. Tous les points du parallèle d’une étoile sont à la même distance du pôle ; si nous trouvons cette distance pour un seul de ces points, nous l’aurons obtenue pour tous les autres. Lorsqu’en vertu du mouvement diurne, une étoile vient se placer dans le méridien, on dirige la lunette du cercle méridien sur cette étoile, et l’on marque sur la graduation le point où elle s’est arrêtée. Antérieurement on avait déterminé, comme on l’a vu plus haut (liv. vi, chap. vi, p. 238), le point où la lunette correspondait, quand elle était tournée vers le pôle ; on a ainsi, par la simple comparaison de deux divisions, la distance du pôle à tous les points du parallèle de l’étoile. Retranchant cette distance observée de 90°, on aura évidemment l’arc du méridien compris entre l’étoile et l’équateur. Cette dernière distance s’appelle, avons-nous déjà dit (liv. vii, chap. iv, p. 258), la déclinaison de l’astre. S’il fallait placer cette étoile à la surface d’un globe, on sau-