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LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

heure diffère de douze heures d’une quantité plus grande que l’équation du temps, la montre retarde ; si l’instant du passage observé diffère de douze heures d’une quantité inférieure à l’équation du temps, la montre avance. Le même mode de raisonnement s’appliquerait au cas où le midi moyen précéderait le midi réel.

Le mot équation n’a pas, en astronomie, la même signification qu’en analyse. Dans l’analyse, on appelle équation l’expression de l’égalité de deux quantités. En astronomie, on appelle de ce nom la quantité qu’il faut ajouter à la position moyenne ou qu’il faut retrancher de cette même position pour avoir la position véritable d’un astre. Le mot équation indique aussi, mais plus rarement, la quantité qu’il faut ajouter à la position réelle ou retrancher de cette même position pour avoir la position moyenne.

Comme nous l’avons dit dans le chapitre précédent, la table de l’équation du temps pour chacun des 365 ou 366 jours de l’année varie d’une année à l’autre. Des formules assez compliquées, dans l’étude desquelles nous ne croyons pas utile d’entrer dans cet ouvrage, sont employées par les astronomes chargés de calculer à l’avance les tables qui figurent dans la Connaissance des temps ou dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes. Il doit nous suffire de dire ici que les époques où l’équation du temps devient nulle ne diffèrent que peu, d’une année à l’autre, des époques que nous avons indiquées pour 1851, et que les plus grandes valeurs de cette quantité s’éloignent peu également de celles données page 293. Notons bien encore que le mot équation du temps s’applique aux mou-