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ASTRONOMIE POPULAIRE.

noxes et les solstices. À partir de l’équinoxe de printemps, les mouvements journaliers du soleil, d’inclinés qu’ils étaient, par rapport à une ligne marquant l’est, se rapprochent graduellement de cette orientation jusqu’au solstice d’été ; du solstice d’été jusqu’à l’équinoxe d’automne, on trouve les mêmes changements d’inclinaison, mais dans un ordre inverse. De l’équinoxe de printemps jusqu’au solstice d’été, les arcs diurnes que le soleil parcourt sont situés à des distances de plus en plus considérables de l’équateur ; on trouve la même série de distances, mais dans l’ordre inverse, si l’on considère la portion de la courbe solaire comprise entre le solstice d’été et l’équinoxe d’automne. Il semblerait donc que, par les deux causes mentionnées, les moments où le soleil vrai et le soleil moyen coïncident entre eux, au lieu d’être irrégulièrement distribués dans l’année, devraient occuper des places symétriques relativement aux équinoxes et aux solstices ; mais il faut remarquer que le point où le soleil se meut le plus vite, le périgée, et le point où il se meut le plus lentement, l’apogée, ne coïncident maintenant ni avec les équinoxes, ni avec les solstices ; il en résulte que l’inégalité du mouvement propre du soleil dans son orbite, l’une des trois causes des différences que présentent les jours solaires vrais, vient troubler la symétrie sur laquelle on aurait pu compter sans cela.

On a dû noter le mot maintenant que j’ai souligné dans le précédent paragraphe. Le périgée, en effet, se déplace, ce qui est une des causes qui empêchent que les calculs sur les passages successifs du soleil vrai et du soleil moyen puissent servir indéfiniment, et met dans