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LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

L’intervalle de temps que le soleil emploie à revenir au même équinoxe ou au même solstice, c’est-à-dire à faire en vertu de son mouvement propre une révolution apparente complète, a été appelé année tropique. L’année tropique ne se compose pas d’un nombre exact de jours solaires, elle est égale à 365 de ces jours, plus environ un quart de jour. Cette durée de l’année donne en fraction de degré la valeur moyenne du mouvement propre du soleil ; il suffit, en effet, de diviser les 360° dont se compose le contour entier du cercle écliptique que le soleil parcourt, par les 365 jours 1/4 ; le résultat est 0° 59′ 8″,3.

Je ne tiens pas compte, à dessein, d’un petit mouvement de l’équinoxe, appelé par les astronomes la précession ; ce petit mouvement d’environ 50 secondes par an, comme nous l’avons déjà dit, ne modifierait pas d’une manière appréciable la valeur que nous venons de trouver pour le déplacement diurne moyen du soleil.

Les distances angulaires variables du soleil à l’équateur, mesurées sur les cercles horaires, constituent ce qu’on appelle les déclinaisons du soleil. Ces déclinaisons sont boréales depuis l’équinoxe de printemps jusqu’à l’équinoxe d’automne ; elles sont australes entre l’équinoxe d’automne et l’équinoxe de printemps. La plus grande déclinaison boréale correspond au solstice d’été ; elle est maintenant, en nombre rond, de 23° 27′ 30″. La plus grande déclinaison australe a la même valeur, et correspond au solstice d’hiver.

Le soleil ne parcourt pas le grand cercle contenu dans le plan de l’écliptique d’un mouvement uniforme ; ici on