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LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

heures seulement, dont chacune se composait de cent minutes ; cette division n’a pas été adoptée, et l’on est généralement revenu au jour de vingt-quatre heures.

Les vingt-quatre heures, quand on les comptait de une jusqu’à vingt-quatre, et non pas en deux groupes de douze heures, étaient en général égales entre elles[1]. À une certaine époque, nous trouvons en Grèce, pour le jour proprement dit, pour le temps de la présence du soleil sur l’horizon, un groupe de douze heures égales ; la nuit, le temps compris entre le lever et le coucher du soleil était partagé entre douze heures pareillement égales.

On voit manifestement qu’en été les heures du premier groupe étaient plus longues que celles du second ; en hiver, au contraire, les heures de la nuit surpassaient celles du jour. Il n’y avait égalité parfaite entre ces deux espèces d’heures qu’au 21 mars et au 23 septembre, car à ces deux époques le jour et la nuit ont la même durée. Pour calculer les observations, Ptolémée ne manquait jamais de transformer les heures temporaires en heures équinoxiales[2].

On a beaucoup varié sur le choix du moment où il de-

  1. Galien, quand il s’occupe de la durée des accès de fièvre, parle d’heures équinoxiales. Ces expressions ont fait supposer que, sous les Antonins, les heures d’égale durée n’étaient pas, à Rome, d’un usage général.
  2. Dans aucune observation rapportée par Ptolémée, le temps n’est indiqué plus exactement qu’à un quart d’heure près ; les modernes tiennent compte des secondes et même des dixièmes de seconde. Cette remarque pourra être utilement méditée par ceux qui prétendent que depuis les Grecs l’astronomie n’a fait aucun progrès.