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ASTRONOMIE POPULAIRE.
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Entrons dans quelques explications sur les diverses significations que comporte le mot jour, et sur les procédés plus ou moins complexes à l’aide desquels on est parvenu à donner à cette unité de temps la régularité nécessaire pour satisfaire aux besoins de la vie civile.

Le mot jour, dans son acception la plus générale, s’est toujours appliqué au temps que le soleil paraît employer à faire une révolution entière du firmament.

Le même mot signifie aussi quelquefois l’intervalle compris entre deux levers, entre deux couchers consécutifs du soleil.

L’unité de temps, suivant l’une quelconque de ces définitions, n’a pas, comme nous l’avons vu, en étudiant la marche annuelle du soleil, la régularité, l’égalité désirables.

Dans le langage vulgaire, le mot jour indique quelquefois le temps pendant lequel le soleil nous éclaire, le temps qui s’écoule entre le lever de cet astre et le coucher qui lui succède. La nuit est l’intervalle compris entre le coucher et le lever suivant.

Les Grecs avaient dans l’expression nyctémère ou nyctimère, c’est-à-dire nuit et jour, le moyen de prévenir les équivoques que notre langue peut comporter.

De temps immémorial, le nyctémère a été divisé en vingt-quatre parties ou heures.

Quelques peuples comptaient ces vingt-quatre heures de suite, de une à vingt-quatre. Chez d’autres, le nyctémère se composait de deux périodes consécutives de douze heures chacune. Nous ne parlerons pas de la tentative faite en 1793 de partager la durée du jour en dix