Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/273

Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

dont la direction, considérée dans son ensemble, est celle de l’occident à l’orient.

Les personnes peu habituées aux considérations de mécanique ou d’astronomie, se font difficilement une idée exacte, comme j’ai eu l’occasion de le reconnaître maintes fois, de ce double mouvement que le soleil éprouve, de la combinaison du mouvement diurne avec le mouvement propre.

Pour faire bien apprécier la coexistence de ces deux mouvements, je ne reculerai pas devant la plus vulgaire des comparaisons, comme tout à l’heure j’ai eu recours aux tranches de melon lorsqu’il s’agissait d’expliquer le partage de la sphère en fuseaux par les cercles horaires.

Qu’on imagine un de ces globes en carton, mobiles autour de deux points opposés, à l’aide desquels on étudie la géographie ou la cosmographie. Le mouvement de ce globe dirigé de l’orient à l’occident, le mouvement des points isolés marqués sur la surface courbe du carton, le mouvement des grands cercles aboutissant aux deux points fixes, y figureront très-bien le mouvement diurne du ciel, des étoiles et de leurs cercles horaires.

Placez maintenant sur ce globe, à l’équateur même ou dans les régions voisines, une mouche qui se meuve lentement de l’occident à l’orient, pendant que le globe se meut en sens contraire, de l’orient à l’occident. La mouche sera entraînée par ce second mouvement diurne ; en tant qu’il se déplace sur le globe, en tant qu’il vient prendre sur ce même globe, à raison de son mouvement propre, des positions de plus en plus orientales, il arrive au méridien plus tard que les points fixes auxquels il