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LIVRE VI. — DU MOUVEMENT DIURNE.

décrites par les étoiles australes, les points les plus hauts et les plus bas des courbes décrites par les étoiles boréales, s’appelle le plan méridien.

Nous avons déterminé la position de ce plan par les points de lever et de coucher ; mais ces observations sont incertaines parce que l’horizon est ordinairement masqué en quelques points par des objets matériels, et de plus par des vapeurs épaisses. Nous avons aussi déterminé ce plan en observant le point le plus haut de la courbe parcourue par une étoile entre le lever et le coucher : mais cette observation est douteuse, parce que l’étoile, parvenue à son point le plus haut, reste pendant quelque temps sensiblement à la même hauteur. Nous arriverons à fixer plus exactement la position du plan méridien à l’aide des considérations très-dignes de remarque que je vais développer.

Suivons une étoile avec la lunette théodolite depuis le moment de son lever ; déterminons le plan dans lequel elle est située lorsqu’elle parvient à 15° de hauteur, par exemple ; déterminons ensuite le plan situé de l’autre côté du méridien, et qu’elle occupera lorsque, dans sa course descendante, elle sera de nouveau à 15° de hauteur. On trouvera que ces deux plans sont également éloignés du plan méridien, ce qui revient à dire que tout est parfaitement semblable dans la partie ascendante et dans la partie descendante de la courbe ; la similitude de hauteur pourra donc conduire à la détermination du méridien. On voit que si la méthode que nous venons de donner, et qui est appelée méthode des hauteurs correspondantes, est plus exacte que celle qui se fonde sur l’observation de