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LIVRE VI. — DU MOUVEMENT DIURNE.

dans tous les lieux de la terre déterminer la position des lignes qui aboutiraient à l’horizon lorsque des obstacles matériels en dérobent la vue.

L’horizon terrestre qui, comme nous l’avons dit, est à très-peu près un plan, marque la limite qui sépare les objets visibles de ceux qui ne le sont pas, tout ce qui se passe au-dessous est invisible. Plaçons un observateur dans un lieu où l’horizon ne soit masqué d’aucun côté, dans une plaine de la Beauce, voisine de Paris, par exemple ; supposons d’abord que la face de cet observateur soit tournée vers cette région de la terre qu’on appelle le midi ou le sud, vers cette région où le soleil est placé au milieu de la journée, l’orient sera à sa gauche, l’occident à sa droite et le nord par derrière. Ces points : sud, nord, est, ouest, s’appellent les points cardinaux. Nous montrerons bientôt comment on en détermine exactement la position.

L’angle horizontal formé par une ligne aboutissant à un point de l’horizon avec la ligne qui rencontre le point cardinal sud s’appelle un angle azimutal. Les angles azimutaux sont quelquefois comptés à partir du point nord. L’observateur doit toujours avoir la précaution d’avertir si un angle azimutal compté sur l’horizon a pour origine le point sud ou le point nord diamétralement opposé, et s’il faut le compter à droite ou à gauche, à l’est ou à l’ouest d’une de ces deux origines.

Si l’observateur, tourné du côté du midi, porte ses regards vers l’orient, il verra les étoiles devenir successivement visibles en atteignant l’horizon dans des points qu’on appelle les points de lever, parvenir graduellement