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ASTRONOMIE POPULAIRE.

flexible, la direction de ce fil sera la même quelle que soit la nature du poids ; cette direction s’appelle la verticale du lieu où l’on opère. Le point du ciel au-dessus de la tête de l’observateur auquel aboutit cette verticale indéfiniment prolongée, porte le nom de zénith ; le point du ciel qui rencontrerait la même verticale prolongée en sens inverse de la première fois, s’appelle le nadir[1]. Une ligne droite perpendiculaire à la verticale, quelle que soit son orientation, s’appelle une horizontale ; le plan contenant l’ensemble des lignes perpendiculaires à la verticale, et passant par un de ses points, prend le nom de plan horizontal.

Supposons que dans un lieu donné, où l’on aperçoit l’horizon terrestre de toutes parts, on fixe au sol une règle inflexible, bien dressée, parallèlement au fil à plomb, et susceptible de tourner sur elle-même sans cesser d’être verticale ; appliquons l’un des bras d’une équerre à la face verticale de la règle, et nous trouverons qu’une pinnule ordinaire, ou une pinnule télescopique, attachée à l’autre bras, pointe un tant soit peu au-dessus de l’horizon quelle que soit son orientation ; le point où s’arrête cette ligne visuelle est d’autant moins éloigné de l’horizon proprement dit, que l’observateur est moins élevé au-dessus du sol. On peut même dire, sans erreur sensible, que, pour les positions de l’observateur peu élevées, les lignes perpendiculaires à la verticale aboutissent dans toutes les directions à l’horizon. D’après cette remarque, qu’aucune observation n’a démentie, on pourra

  1. Ces deux mots sont empruntés à la langue arabe.