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ASTRONOMIE POPULAIRE.

année 1652 la date de la construction d’un télescope, et non pas à l’année 1616.

Du reste, l’auteur n’ayant parlé ni d’un petit miroir propre à rejeter latéralement l’image focale, ni d’une ouverture pratiquée au centre du grand miroir, comme le faisait Grégory, il est évident que la tête de l’observateur arrêtait une grande partie des rayons qui auraient formé l’image focale, ou que l’axe du miroir devait former un angle sensible avec la ligne menée de l’objet au centre de figure, disposition qui n’est admissible que pour les très-grands télescopes, et qui, dans tous les cas, nuit sensiblement à la netteté des images.

Les dispositions adoptées par Grégory et par Newton, appartiennent donc à ces deux physiciens et non au père Zucchi.

Le télescope de Grégory (fig. 81, p. 150) fut décrit, sinon exécuté, en 1663.

Mersenne, dans une lettre à Descartes de 1639, avait déjà parlé d’un télescope à réflexion, mais cette lettre n’ayant été imprimée qu’en 1666, la priorité appartient incontestablement à Grégory.

En 1672, le jour même de son élection comme membre de la Société royale, Newton fit présent à ce corps illustre d’un télescope à réflexion exécuté de ses propres mains (fig. 79, p. 148). En l’essayant, on reconnut avec satisfaction que le nouvel instrument surpassait beaucoup les lunettes de même dimension en netteté et en pouvoir amplificatif.

L’artiste Short déploya, dans la première moitié du siècle dernier, une grande habileté ; ses instruments se