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ASTRONOMIE POPULAIRE.

on fera faire trente tours à la vis, comptés à partir du point où le fil mobile coïncidait avec le fil fixe.

Si le diamètre est de trente minutes et une fraction, l’observation des deux tangences aura exigé qu’on ait fait tourner la vis du micromètre de trente tours entiers et d’une fraction de tour dont la valeur pourra être obtenue par une partie proportionnelle en fraction de minute ou de seconde. On voit que par ce procédé on substitue une mesure à une évaluation, laquelle, par sa nature, devait toujours laisser quelques doutes dans l’esprit de l’observateur.

Ce micromètre exige que, par un mouvement convenable de la lunette, on puisse maintenir l’un des bords de l’astre qu’on veut mesurer, tangentiellement au fil fixe, pendant qu’on amène le fil mobile à être tangent au bord opposé. Cette condition est quelquefois difficile à remplir, mais ce n’est pas ici le lieu d’indiquer comment on a vaincu cette difficulté.

Ce qui précède donne du micromètre une idée suffisante pour que je puisse, dans tout ce qui va suivre, supposer qu’on s’est servi de cet instrument dans la mesure des petits angles.

J’ai insisté, comme on a pu le remarquer, sur la nécessité de placer à une grande distance les mires terrestres qui servent à régler les intervalles constants des fils dans le micromètre à treillis, ou les distances variables du fil mobile au fil fixe dans les micromètres qui sont devenus d’un usage habituel.

Cette circonstance est commandée par la nécessité d’avoir, dans les épreuves préparatoires, la même distance