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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

sert maintenant dans les observations astronomiques.

Chacun comprendra que la difficulté du travail et celle de se procurer des masses de verre bien pures ou exemptes de stries, rendent les objectifs achromatiques beaucoup plus chers que les objectifs ordinaires dont on faisait usage avant 1758.


CHAPITRE XII

manière dont s’opère la vision


Jusqu’ici, nous n’avons considéré le grossissement d’une petite lentille que comme un fait connu de tout le monde, ou que chacun peut aisément vérifier.

Il nous reste maintenant à expliquer comment le microscope simple du naturaliste, comment la lentille oculaire grossit les objets matériels ou les images de ces objets engendrées au foyer d’une première lentille ; mais cette explication exigera que nous rendions compte de la manière dont s’opère la vision.

Revenons sur nos pas. Nous n’avons encore parlé des foyers qu’en tant qu’ils résultent des inflexions imprimées aux faisceaux parallèles ou non parallèles par une seule lentille. Il résulte du calcul et de l’expérience que ces mêmes faisceaux forment des foyers lorsqu’ils traversent plusieurs lentilles superposées ; or, l’œil de l’homme peut être considéré comme étant composé de trois lentilles en contact placées les unes devant les autres (fig. 70, p. 114). La première, c’est-à-dire la lentille extérieure terminée par la cornée, est formée d’un liquide assez semblable à l’eau pure et qu’on nomme l’humeur aqueuse.