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CHAUX ET MORTIERS HYDRAULIQUES

mencement de l’année 1818, à dire son avis sur la formation artificielle de la chaux hydraulique, déclare, par l’organe de l’austère et très-habile M. Bruyère, « que les avantages des nouveaux procédés seront innombrables qu’ils dispenseront de l’emploi ruineux des véritables pouzzolanes, et de celui des pierres de grandes dimensions, prodiguées dans les édifices modernes, malgré tant d’exemples contraires offerts par les Romains et les Goths. On peut même prévoir, ajoutait l’habile inspecteur général, que d’ici à quelques années il ne sera plus permis d’employer d’autre mortier dans les constructions publiques. »

Lorsque M. Vicat fait connaître la première partie de son travail statistique sur les chaux hydrauliques de France, l’Académie lui décerne une des médailles fondées par Monthyon.

Écoutons M. Berthier, le juge le plus compétent des découvertes de M. Vicat qu’il eût été possible de trouver dans le monde entier :

« Le travail de M. Vicat sur les chaux et les mortiers doit être placé au rang des plus beaux ouvrages qui soient dus aux membres du corps des Ponts et Chaussées. Sa découverte relative à la fabrication des chaux hydrauliques artificielles est de la plus haute importance… En la rendant publique, M. Vicat a agi d’autant plus noblement qu’il aurait pu en tirer un parti considérable, soit en la vendant, soit en s’en réservant l’exploitation par un brevet d’invention. »

M. Dumas, nous ne voulons citer que de très-grandes notabilités scientifiques, M. Dumas déclare dans sa