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LES CHEMINS DE FER.

dée à n’apporter aucun amendement a la loi, a cherché, dans le cercle de ses informations, en quel lieu les expériences projetées seraient faites le plus promptement possible, et dans les meilleures conditions.

Le plateau de Satory, près de Versailles, ne lui semble pas très-favorable. Quatre kilomètres surpassent seulement d’un tiers la longueur du chemin de Dalkey ; dans cette localité, les nouveaux essais ne seraient pas même une répétition avantageuse des expériences faites en Irlande, car de Kingston à Dalkey il n’y a pas, comme à Satory, des pentes presque uniformes ; le chemin parcourt une contrée difficile, et les ingénieurs l’ont plié presque exactement aux ondulations naturelles du terrain.

Aux environs de Saint-Cyr, il y aurait d’ailleurs des propriétaires à déposséder, et les formalités légales de l’expropriation feraient perdre un temps précieux.

Aux portes de Paris, nous voyons, au contraire, un terrain, la berge droite du canal de l’Ourcq, que l’administration de ce canal mettrait, dès demain, à la disposition du gouvernement.

De la gare circulaire de la Villette à Sevran, on aurait un intervalle de 12 kilomètres, susceptible d’être étendu au besoin. En descendant de la berge dans la plaine, et remontant ensuite de la plaine sur la berge, les ingénieurs trouveraient le moyen de faire leurs expériences sur des pentes de 10, de 20 et même de 30 millièmes. A Bondy, on pourrait descendre à 4 mètres en contre-bas du chemin de halage, et revenir à 4 mètres en contre-haut pour passer au-dessus du chenal de la voirie. Gravir le pont de Sevran, ce serait s’élever presque brusquement