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MACHINES À VAPEUR

cause lui était parfaitement connue, et j’en trouve la preuve dans son théorème 1er , p. 2 et 3, où, à l’occasion d’une expérience toute semblable, il dit que « la violence de la vapeur (produite par l’action du feu) qui cause l’eau de monter, est provenue de ladite eau, laquelle vapeur sortira après que l’eau sera sortie par le robinet avec grande violence. »

§ 4.
1629. Branca.

Branca est l’auteur d’une compilation intitulée : Le macchine del sig. G. Branca ; Roma 1629. Cet ouvrage renferme la description de toutes les machines dont l’auteur avait eu connaissance. Dans ce nombre, on remarque un éolipyle placé sur un brasier, et disposé de manière que le courant de vapeur, sortant par un tuyau, allait frapper les ailes ou les augets d’une petite roue horizontale et la faisait tourner. Le vent de la tuyère d’un soufflet ordinaire aurait évidemment produit le même effet.

Je n’ai pas encore deviné d’après quelles analogies on a pu voir dans cet éolipyle le premier germe des machines à vapeur employées de nos jours. En tout cas, et je me bornerai à cette remarque, le recueil de Branca est postérieur, de beaucoup, aux deux premières éditions de l’ouvrage de Salomon de Caus.