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MACHINES À VAPEUR.

pas plus l’ouvrage d’Héron que l’Histoire naturelle de Buffon n’est la traduction de celle d’Aristote, Les Pneumatiques de Porta, traduites en italien et en espagnol par un nommé Juan Escrivano, ont été publiées, en 1606, sous le titre de : I tre libri de Spiritali di Giovam Batista della Porta Napolitano, un volume petit {{in-4o }}. C’est ce livre que M. Ainger a pris pour une traduction italienne faite par Porta, tandis qu’elle est de Juan Escrivano ; pour une traduction de l’ouvrage grec d’Héron, tandis que c’est la traduction d’un ouvrage latin de Porta. M. Ainger est parvenu à réunir sur ce point toutes les erreurs dans lesquelles il était possible de tomber.

À la page 75 des Spiritali de Porta, publiées par Escrivano, se trouve l’appareil que cite M. Ainger, comme une machine que Porta avait inventée pour élever de l’eau à l’aide de la force élastique de la vapeur, comme un grand perfectionnement (great improvement) d’une machine d’Héron dont j’aurai tout à l’heure à parler. Je vais donner ici la traduction du chapitre de Porta, ou plutôt du chapitre d’Escrivano, car ce chapitre n’existe pas dans l’ouvrage original, et l’on verra alors jusqu’à quel point M. Ainger a mis en jeu son esprit inventif.

Pour savoir en combien de parties se transforme une simple partie d’eau. — Faites une boîte en verre ou en étain, dont le fond soit percé d’un trou par lequel passera le col d’une bouteille à distiller renfermant une ou deux onces d’eau (a fig. 11). Le col sera soudé au fond de la boîte, de manière que rien ne puisse s’échapper par là. De ce même fond partira un canal dont l’ouverture le touchera presque, l’intervalle étant tout juste ce qui est