Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.

reconnaissance de nos industriels, nous devons ranger les recherches de cet habile ingénieur sur la carbonisation des bois en meules et sur la transformation de tous les combustibles, même les moins bons, en gaz pouvant servir à presque tous les usages minéralurgiques.

Il n’est peut-être pas d’opération métallurgique que les nombreux travaux de M. Berthier (1798) n’aient contribué à expliquer et à perfectionner. Son Traité des Essais par la voie sèche est le guide journalier pratique de tous les maîtres d’usine.

La plupart des produits de nos manufactures s’obtiennent à l’aide de la chaleur. La chaleur a pour origine le charbon ordinaire ou la houille ; dans l’un et dans l’autre cas, on peut dire qu’elle a, en argent, une valeur élevée, et qu’il est très-utile, dans l’intérêt des consommateurs, d’empêcher qu’elle ne se perde. Le premier qui ait systématiquement porté ses pensées vers cet objet, et qui ait indiqué divers moyens pratiques d’arriver au but, est M. Berthier. C’est à cet ingénieur qu’il faut faire remonter l’origine des méthodes à l’aide desquelles on tire aujourd’hui un parti si avantageux des gaz combustibles qui s’échappaient par le gueulard des hauts-fourneaux. En indiquant avec exactitude les causes de la chaleur obtenue, l’illustre ingénieur des mines a ouvert la voie à toutes les applications que l’on a faites des moyens de chauffage signalés par lui.

On exploitait jadis nos bassins houillère en y traçant des galeries parallèles communiquant entre elles par des passages transversaux. La surface du sol était donc soutenue par des sortes de piliers inégalement espacés, sem-