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TRAVAUX DES INGÉNIEURS DES MINES.


Lorsque les besoins de l’industrie, bien plus encore que ceux de la science, firent ressortir la nécessité d’une carte géologique de la France, où eût-on trouvé, pour satisfaire à ce vœu, des ingénieurs plus zélés, plus savants, plus expérimentés, plus capables de conduire une si grande opération à son terme, que ne l’ont été, aux applaudissements de l’Europe entière, MM. Élie de Beaumont (1817) et Dufrénoy (1811).

Les mines de mercure d’Idria avaient été données en dotation à la Légion d’honneur. Les comptes pécuniaires de cet ordre fourniraient au besoin la preuve de l’habileté pratique avec laquelle M. Gallois, de la promotion de 1794, dirigea l’exploitation.

La fabrication du fer est la première de toutes les industries chez les nations qui veulent conserver leur indépendance et occuper un rang élevé dans la politique. Cette fabrication n’était exécutée dans nos usines qu’à l’aide de procédés très-coûteux, lorsque déjà nos voisins d’outre-Manche étaient parvenus à substituer aux anciennes méthodes un mode de fabrication à l’aide duquel la houille remplaçait le bois. L’introduction de ces nouveaux procédés chez nous, peut donc être considérée comme un service de premier ordre rendu au pays. Cette introduction de la fabrication du fer à la houille en France (on ne lui contestera pas, je l’espère, le caractère d’un fait pratique) est due à ce même M. Gallois que nous avons déjà cité. Remarquons cependant que M. de Bon-