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pourra manquer de s’accroître, et la longueur de l’année recevra une augmentation correspondante.

Voilà ce qui, pour tout le monde, résulte d’un premier aperçu. En appliquant le calcul analytique à la question, en descendent ensuite aux applications numériques à l’aide des résultats les plus précis de l’observation sur la durée de l’année dans les différents siècles, Laplace a prouvé que 2,000 ans d’une émission constante de lumière n’ont pas diminué la masse du Soleil de la deux-millionième partie de sa valeur primitive.

Notre illustre compatriote ne se propose jamais rien de vague, d’indécis. Son objet constant est l’explication de quelque grand phénomène naturel, d’après les règles inflexibles de l’analyse mathématique. Aucun physicien, aucun géomètre ne se tint plus soigneusement en garde contre l’esprit de système. Personne ne redouta davantage les erreurs scientifiques que l’imagination enfante quand elle ne reste pas circonscrite dans les limites des faits, du calcul et de l’analogie. Une fois, une seule fois, Laplace s’élança, comme Kepler, comme Descartes, comme Leibnitz, comme Buffon, dans la région des conjectures. Sa conception ne fut alors rien moins qu’une cosmogonie.

Toutes les planètes circulent autour du Soleil, de l’occident à l’orient, et dans des plans qui forment entre eux des angles peu considérables.

Les satellites se meuvent autour de leurs planètes respectives comme les planètes autour du Soleil, c’est-à-dire de l’occident à l’orient.

Les planètes et les satellites dont on a pu observer les