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amitié. À la fin de l’hiver de 1836, il se décida cependant à retourner à son poste ; mais il avait trop présumé de ses forces ; le séjour de son observatoire lui était devenu odieux ; il ne put l’endurer que pendant quelques heures, et, sans tenir compte d’aucune fatigue, il revint à Paris, à notre très-grande surprise, avec la malle-poste qui l’avait transporté à Marseille. Il revint, hélas ! pour s’aliter, souffrir cruellement, et s’éteindre dans cette même chambre où, dix-huit ans auparavant, il était entré avec tant de bonheur et d’espoir.

Gambart est mort de l’affreuse maladie qui, en peu d’années, avait déjà enlevé aux sciences et à la gloire nationale, Malus, Petit, Fresnel. Après avoir cité ici de pareils noms, tout ce que j’ajouterais ne serait plus que l’expression très-affaiblie de la haute opinion que j’avais conçue de la perspicacité du jeune correspondant de l’Académie des sciences de Paris et des services qu’il aurait pu rendre encore à l’astronomie.


LAPLACE.

Rapporteur de la Commission de la Chambre des députés qui fut chargée, en 1842, d’examiner une proposition faite par le ministre de l’instruction publique touchant l’impression, aux frais de l’État, des œuvres de Laplace, je crus devoir tracer l’analyse succincte des principales découvertes de notre illustre compatriote. Plusieurs personnes ayant manifesté, avec trop de bienveillance peut-être, le vœu que cette analyse ne restât