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l’inclinaison. On a appris également que dans un lieu donné et à une époque donnée, la durée des oscillations d’une aiguille dépend de sa température ; on aurait donc maintenant, si l’on entreprenait un voyage magnétique, à tenir compte de toutes ces causes perturbatrices ; mais, disons-le sans flatterie, à l’époque où il fut publié, le travail de MM. de Humboldt et Gay-Lussac était un modèle.

Si nous jetons les yeux sur le second volume des Mémoires d’Arcueil, nous y trouvons, entre autres travaux très-dignes d’intérêt, un Mémoire sur la combinaison des substances gazeuses entre elles ; ce Mémoire contient des résultats tellement remarquables, tellement importants, qu’on a pris l’habitude de les appeler les lois de Gay-Lussac.

Il me serait maintenant très-difficile de tracer un historique détaillé et parfaitement exact de la théorie atomique. Cet historique devrait, je crois, remonter à Higgins, chimiste irlandais, dont l’ouvrage, publié en 1789, ne m’est connu que par de très-courtes citations de Humphry Davy. Viennent ensuite les recherches de Dalton, qui sont de 1802. Ce qu’il y a de certain, c’est que la loi des volumes fut démontrée expérimentalement par notre confrère en 1808, sans que notre ami eût rien appris des premiers essais plus ou moins systématiques de ses prédécesseurs.

Les lois dont nous parlons peuvent être énoncées en ces termes :

Les gaz, en agissant les uns sur les autres, se combinent en volume dans les rapports les plus simples ; tels sont ceux de 1 à 1, de 1 à 2, ou de 2 à 3.