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quoi la Lune et le Soleil paraissent beaucoup plus grands à l’horizon qu’à une certaine hauteur au-dessus de ce plan.

DE STELLA NOVA IN PEDE SERPENTARII, ET QUI SUB EJUS EXORTUM DE NOVO INIIT TRIGONO IGNEO, LIBELLUS ASTRONOMICIE, PHYSICIS, METAPHYSICIS ET ASTROLOGICIS DISPUTATIONIBUS EUDOXIS ET PARADOXIS PLENUS. — ANNEXERUNT, 1o  DE STELLA INCOGNITA CYGNI NARRATIO ASTRONOMICA ; 2o  DE JESU CHRISTI SERVATORIS VERO ANNO NATALITIO CONSIDERATIO NOVISSIMÆ SETENTIÆ LAURENTII SUSLYGÆ POLONI, QUATUOR ANNOS IN USITATA EPOCHA DESIDERANTIS. – Prague, 1606.

Dans cet ouvrage, Kepler se montre copernicien ardent. En parlant des objections faites contre le système de l’astronome de Thorn, il s’écrie : « Comment les philosophes ne voient-ils pas qu’ils veulent ôter un fétu de l’œil de Copernic, et n’aperçoivent pas une poutre dans l’œil de Ptolémée ? »

Après un historique détaillé de la découverte de l’étoile nouvelle du Serpentaire et des considérations théoriques sur sa scintillation, l’auteur discute les observations qui en avaient été faites en divers lieux, et prouve qu’elle n’était douée ni d’un mouvement propre ni d’une parallaxe annuelle.

Quoique Kepler affecte, en général, dans cet ouvrage de mépriser l’astrologie, après avoir réfuté longuement les critiques de Pic de la Mirandole, il y maintient la réalité de l’influence des planètes sur la Terre lorsqu’elles sont disposées les unes relativement aux autres de certaines manières. On y voit, entre autres, avec étonnement que Mercure a beaucoup de pouvoir pour amener les tempêtes.