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Mars et Jupiter ; puisque d’ailleurs les distances au Soleil des six planètes anciennement connues sont maintenant parfaitement déterminées, et qu’elles ne s’accordent pas avec celles qui résultent de la considération des cinq corps réguliers.

C’est dans le Prodrome que se trouvent sous la forme de conseil adressé aux adversaires de Copernic, ces paroles remarquables :

« Le tranchant d’une hache que l’on frappe sur le fer, ne peut plus même ensuite couper le bois. »

AD VITELLIONEM PARALIPOMENA, QUIBUS ASTRONOMIE PARS OPTICA TRADITUR ; POTISSIMUM DE ARTIFICIOSA OBSERVATIONE ET ÆSTIMATIONE DIAMETRORUM, DELIQUIORUMQUE SOLIS ET LUNÆ. — Francfort, 1604.

On trouve dans cet ouvrage, au milieu de beaucoup d’excentricités et d’idées empreintes de tous les préjugés de l’époque, plusieurs traits de génie. Dans l’extrait très-abrégé que nous allons en donner, le lecteur saura bien lui-même faire la part du vrai et du faux.

La lumière, suivant Kepler, consiste en un écoulement continu de la matière du corps lumineux ; il supposait que sa vitesse était infinie.

Elle traverse, dit-il, les corps denses et diaphanes avec plus de difficulté que le vide. L’opacité des corps est attribuée à la disposition irrégulière des interstices compris entre les molécules matérielles. La chaleur est une propriété de la lumière, elle n’a rien de matériel.

Cet ouvrage contient une explication de ce fait mentionné par des auteurs beaucoup plus anciens, que dans une chambre obscure l’image du Soleil, reçue à une