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cernée à John-Hippolyte Brentlus, dont la nom, à ce que je pense, n’est compris dans aucun dictionnaire historique, malgré le peu de soin que mettent les auteurs de ces ouvrages à n’y mentionner que de véritables célébrités.

Ce n’est pas la dernière fois que nous verrons dans ces notices les décisions des autorités universitaires cassées impitoyablement par le jugement irrévocable du temps.

Encore assis sur les bancs de l’école, Kepler prit une part active aux disputes de théologie protestante ; mais comme ses brochures étaient contraires à l’orthodoxie wurtembergeoise, on le déclara indigne d’avancement dans l’Église.

Heureusement Mœstlin, qui, en 1584, fut appelé comme professeur de mathématiques de Heidelberg à Tubingue, donna à l’esprit de Kepler une autre direction. Celui-ci abandonna la théologie, mais sans se débarrasser tout à fait d’une tendance décidée au mysticisme, fruit de sa première éducation. De cette époque date la première connaissance qu’ait eue Kepler de l’ouvrage de Copernic.

« Dès que je pus apprécier les charmes de la philosophie, dit Kepler lui-même, j’en embrassai avec ardeur toutes les parties ; mais je ne donnai pas une attention particulière à l’astronomie, quoique je réussisse aisément à bien entendre tout ce qu’on nous enseignait à l’école sur cet objet. J’avais été élevé aux frais du duc de Wurtemberg, et lorsque je vis mes compagnons accepter dans le service du duc des positions pour les-