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les plaines de la Mésopotamie deux opérations destinées à déterminer la valeur d’un degré terrestre. Il nous est aujourd’hui impossible d’apprécier l’exactitude de ce travail, dans l’ignorance où nous sommes de la véritable grandeur de l’étalon auquel les longueurs mesurées ont été rapportées.

Les astronomes d’Al-Mamoun trouvèrent que la plus grande équation du centre du Soleil était de 1° 59′. Ils fixèrent la position de l’apogée de cet astre en 830 à 82° 39′. La constance d’Al-Mamoun à persévérer dans l’étude de la vérité doit être d’autant plus remarquée, que pour avoir proclamé une vérité incontestable il devint l’objet de la haine et de l’animadversion de ses fanatiques coreligionnaires. Les malheurs de son règne tinrent, en effet, en grande partie à ce qu’il proclama que le Coran n’était point un livre éternel, mais qu’il avait été créé.


ALBATEGNIUS


Ce prince et astronome arabe, car dans les temps reculés et chez les Mahométans ces deux titres n’étaient pas contradictoires, vivait vers l’an 880 de notre ère et mourut l’an 929.

Il cultiva les sciences avec succès. On n’a de lui qu’un ouvrage sur les phénomènes célestes. Cet ouvrage ne nous est connu que par une traduction faite, a-t-on dit, par un homme qui ne savait ni le latin ni l’astronomie.

Comme astronome praticien on cite d’Albategnius l’observation de quatre éclipses ; celle de l’obliquité de l’éclip-