Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
MALUS.

qui croient de tels sentiments incompatibles avec les études géométriques.

MARIAGE DE MALUS. — SA CARRIÈRE MILITAIRE.

Malus quitta l’Égypte, et fit la traversée sur le Castor, bâtiment de transport anglais, après l’arrangement conclu entre le général Menou, commandant en chef notre armée, et les généraux ennemis. Il arriva à Marseille le 14 octobre 1801 et fut mis immédiatement en quarantaine. Le pestiféré de Jaffa, de Damiette, de Lesbiéh, dut considérer comme un lieu de délices le lazaret dans lequel on l’enferma. Rendu à la liberté, il prit la route de Paris. Après une courte visite à ses parents, esclave de ses sentiments, plus encore que de sa parole, il partit pour Giessen, où il rejoignit mademoiselle Wilhermine-Louise Koch, sa fiancée depuis quatre ans, et l’épousa. Cette union fit le bonheur de notre confrère ; nous dirons bientôt quelle rare preuve de dévouement madame Malus donna à l’époux de son choix pendant la cruelle maladie qui l’enleva à son affection et aux sciences.

La carrière militaire de Malus peut désormais être tracée en quelques lignes.

En 1802-1803 il fut employé à Lille.

Nous le voyons, en 1804, à Anvers, rédiger, d’après la demande de Napoléon, des projets pour compléter l’établissement naval de cette ville et agrandir son enceinte.

Dans ce travail très-élaboré, qu’on conserve au dépôt