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l’arme du génie et l’École qui l’alimentait pourront toujours se glorifier ?

On peut être divisé sur le mérite stratégique des fortifications de Paris, particulièrement en ce qui concerne les forts détachés ; mais personne ne niera que ce travail colossal n’ait été exécuté avec une économie, une promptitude et une habileté vraiment remarquables.

À qui faut-il attribuer ce mérite ? Chacun a répondu aux Vaillant (1807) actuellement maréchal de France, aux Dupau (1802), aux Noizet (1808), aux Daigremont (1809), aux Charon (1811), aux Allard (1815), aux Chabaud-Latour (1820), qui, à leur début, étaient élèves de notre École nationale.


TRAVAUX DE L’ARTILLERIE.


Notre matériel a reçu depuis une trentaine d’années les modifications les plus importantes. Les pièces de campagne, montées sur les avant-trains, se plient comme des serpents aux ondulations des terrains les plus accidentés, et les pièces tout attelées peuvent aller se mettre en batterie dans des stations où jadis elles ne seraient parvenues qu’avec beaucoup de lenteur et après des efforts inouïs. L’artillerie de montagne, de siège, de place et de côte a reçu des perfectionnements au moins aussi grands, par suite de l’adoption de dispositions nouvelles dues à M. Piobert (1813). Le public admire la perfection de ce matériel. Son étonnement ne fera qu’augmenter lorsque je lui apprendrai que cet immense travail a été exécuté dans les meilleures conditions de résistance, chose