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par Héron de Villefosse (1794), a initié nos compatriotes à tous les procédés d’exploitation qui étaient suivis sur la rive droite du Rhin par nos voisins, alors beaucoup plus avancés que nous ne l’étions dans ce genre d’industrie. Les ingénieurs trouvent encore aujourd’hui dans la Richesse minérale un guide très-précieux.

Les Mémoires dans lesquels M. Guenyveau (1800) a expliqué le traitement du cuivre pyriteux en usage aux mines de Chessy et Sainbel, et la désulfuration des métaux, sont restés classiques, quoique leur publication remonte à 1806.

Le Traité de l’exploitation des mines de M. Combes est un ouvrage de pratique pure, où l’auteur invoque toujours à l’appui des préceptes et des règles empruntés à la théorie, des faits tirés d’expériences précises qui les appuient et les contrôlent.

Le gouvernement français ne possédant pas de mines en propre, un bon nombre d’ingénieurs ont quitté et quittent encore journellement le service de l’État pour diriger des entreprises particulières. C’est en cette qualité qu’ils ont surtout fait connaître leur mérite pratique ; car les capitalistes appartenant à toutes les classes de la société n’auraient pas regardé des formules différentielles ou intégrales comme l’équivalent d’un dividende sonnant.

Ici les exemples se présentent en foule à ma mémoire, mais je n’en citerai cependant qu’un petit nombre :

M. Coste (1823) qui, d’abord comme ingénieur des usines du Creusot, et, plus tard, comme directeur du chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon, a donné des