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INVARIABILITÉ DU JOUR SIDÉRAL.


Je quitterais avec beaucoup de regret ces belles applications de l’analyse aux phénomènes du monde sublunaire, si je ne devais rencontrer maintenant Poisson luttant victorieusement contre les difficultés de l’astronomie physique, et arrivant aux plus magnifiques résultats. C’est surtout dans cette branche des connaissances humaines que les efforts de notre illustre confrère ont été particulièrement heureux et féconds.

Presque toutes les observations astronomiques consistent dans la mesure d’un angle parcouru par un astre dans un temps donné. Pour que ces observations soient comparables entre elles, il faut que l’unité de temps soit constante. À toutes les époques, on a pris pour cette unité le jour sidéral.

Dans les anciens systèmes astronomiques, le jour sidéral était le temps que la sphère étoilée mettait à faire une révolution complète. Dans le système de Copernic, adopté aujourd’hui par tous les astronomes, le jour sidéral est égal au temps que la terre emploie à faire une révolution sur elle-même. Examiner si cette révolution à la même durée dans tous les siècles était donc une question capitale, digne du plus grand intérêt : Poisson l’a traitée, avec toutes les ressources de l’analyse moderne, dans un Mémoire qui date de 1827.

Nous ne parlerons pas ici de l’analogie, ou plutôt de l’identité, que Poisson est parvenu à établir entre les formules relatives à ce mouvement de rotation et celles qui