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naturellement la propagation rectiligne de la lumière.

Lorsque après avoir considéré le mouvement dans un milieu, l’auteur cherche comment ce mouvement ondulatoire se communique à un second milieu contigu et séparé du premier par une surface plane, il démontre la loi des sinus ; mais il déduit de ses principes qu’il ne devrait pas y avoir de dispersion, que les rayons de différentes couleurs éprouveraient des réfractions égales ; qu’un rayon de lumière blanche traversant un prisme ne fournirait pas ce que les physiciens ont appelé le spectre solaire. La réflexion totale à la surface de sortie d’un premier milieu en contact avec un second milieu moins réfringent, ce phénomène qui, suivant Newton, était inconciliable avec la théorie des ondes, est rattaché mathématiquement par Poisson à ses principes.

Notre confrère a cherché s’il pouvait déduire de ses formules des nombres qui s’accordassent avec les mesures photométriques ; il trouve à ce sujet un résultat singulier : il déduit de sa théorie qu’il y aurait même à la première surface du verre un angle sous lequel un objet vu par réflexion disparaîtrait complétement, ce qui n’est vrai que pour la lumière polarisée.

D’autre part, en comparant l’intensité de l’onde réfléchie à la première surface d’une lame de verre à faces parallèles, avec l’intensité de l’onde réfractée lorsqu’elle s’est réfléchie sur la seconde face, l’auteur trouve un résultat que des expériences photométriques antérieures avaient déjà fait connaître.

En résumé, le remarquable Mémoire de M. Poisson, dont nous venons de donner une analyse succincte, est à