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des hypothèses qui les plaçaient dans un monde idéal.

Les expériences de Chladni, en fournissant un moyen de découvrir de quelle manière les corps se partagent en parties mobiles et en lignes fixes dans l’acte de leur vibration, a ramené l’attention des géomètres sur cette question.

Poisson en a fait l’objet de ses recherches les plus assidues, il a même soutenu à cet égard une polémique animée avec M. Navier, dont on trouvera les détails dans les tomes xxxviii et xxxix de la première série des Annales de chimie et de physique. Nous sommes obligés, pressés par le temps et l’espace, de renvoyer les lecteurs aux Mémoires originaux dans lesquels le talent de notre confrère ne brille pas moins que dans ses autres travaux de physique mathématique.



PROPAGATION DU MOUVEMENT DANS LES FLUIDES ÉLASTIQUES.


Poisson est revenu à plusieurs reprises sur la question de la propagation du mouvement dans les fluides élastiques, surtout, comme il le déclare, à raison de la liaison de ce problème avec l’une des deux théories de la lumière entre lesquelles l’opinion des physiciens est restée longtemps flottante. Dans le Mémoire lu le 24 mars 1823, les phénomènes sont envisagés avec toute la généralité possible.

« Le mouvement, dit-il, partira d’un point quelconque de l’un des deux fluides, ils se propagera en ondes sphériques autour de ce centre ; par conséquent, il atteindra la surface de l’autre fluide sous toutes les directions, et