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dois reproduire ici cette description, afin de ne rien omettre des idées et des travaux de M. Arago.

« Je suppose, dit Savary d’après M. Arago, qu’un fil conducteur partant de l’armure extérieure d’une batterie, et rectiligne dans une portion de son étendue, se ramifie en un certain nombre de branches du même métal, toutes égales en diamètre, en forme et en longueur, et qui se réunissent toutes en un point commun. On place transversalement sur la partie droite de chaque fil, avant et après la ramification, des aiguilles d’acier, et l’on fait passer une décharge à travers tout le système. Elle parcourra tout entière le premier conducteur et se partagera entre les différentes branches en portions égales. L’aimantation des aiguilles placées sur le premier fil sera donc la mesure de l’effet produit par la quantité totale d’électricité ; l’aimantation des aiguilles placées sur les fils ramifiés, la mesure de l’effet produit par une certaine fraction de cette quantité : le tiers s’il y en a trois, le dixième s’il y en a dix. On formera ainsi une échelle des intensités magnétiques relatives à une fraction quelconque d’une décharge donnée. Si ensuite, substituant aux différentes branches, toutes d’un même métal, des fils semblables de différents métaux, on fait passer à travers ce système une seconde décharge égale a celle dont on connaît l’action, elle se partagera inégalement entre les différents fils, et des aiguilles pareilles aux premières, placées transversalement sur chacun d’eux, indiqueront, par le degré de leur aimantation, si un métal a transmis le tiers, un autre le quart, un autre le dixième de la quantité totale d’électricité. »