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M. Laugier a donné lecture dans la séance publique de l’Académie des sciences du 20 décembre 1852, en suppléant ainsi M. Arago qui, aveugle et malade, n’avait, même pu se rendre a l’Institut. Cette biographie a été dictée en partie à M. Goujon, en partie aussi à une petite-fille de Chaptal, tandis que l’illustre secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences cherchait dans les eaux de Vichy, en 1852, un remède aux maux physiques qui l’accablaient. Alors, des projets qui paraissaient menacer l’existence même de l’École polytechnique étaient prêtés à des hommes posés comme réformateurs de l’enseignement public en France. Les dangers que courait un établissement auquel M. Arago avait appartenu en même temps que Gay-Lussac, soit comme élève, soit comme professeur, soit comme membre du conseil de perfectionnement, pendant un demi-siècle, formaient une de ses plus constantes préoccupations ; il résolut de placer dans l’Éloge de son ami le tableau des services rendus par l’École polytechnique, et de saisir cette occasion pour prendre publiquement la défense de la grande École dont le trouble des passions avait pu seul faire oublier les immenses services et l’incontestable utilité. La Biographie de Gay-Lussac ne pouvant d’ailleurs être immédiatement publiée, il fit paraître, dans les premiers jours de mars 1853, en une brochure intitulée « Sur l’ancienne École polytechnique, par M. Arago, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, élève de l’École de la promotion de 1803 », la partie de la Biographie de son ami consacrée à l’École, et il y ajouta de nombreux détails sur les services rendus aux travaux publics, aux arts,