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omise par l’auteur de la Mécanique céleste. Eh bien, M. Poisson croit avoir prouvé que sans elle, les phénomènes capillaires n’auraient point lieu ! Cette théorie se trouve développée dans un ouvrage spécial qui n’embrasse pas moins de 300 pages in-4o. »

J’ai retrouvé aussi la note inédite suivante, dictée d’abord par M. Arago a M. Goujon pour être jointe à la Biographie de Poisson, a la suite des chapitres relatifs à l’électricité et au magnétisme, mais qui n’y a pas cependant pris place ; il s’agit de l’explication des étoiles filantes, donnée par Poisson dans ses Recherches sur la probabilité des jugements, pages vi, note, et 306 ; il en a été dit quelques mots dans le livre XXVI de l’Astronomie populaire (tome IV, page 316).

« Je n’abandonnerai pas ce sujet, a dicté M. Arago, sans consigner ici une hypothèse que Poisson avait faite, et à l’aide de laquelle il croyait pouvoir expliquer l’un des plus curieux phénomènes dont maintenant la science soit en possession, et qui fixe à un si haut degré l’attention du public. Je veux parler des étoiles filantes.

« Ces phénomènes lumineux sont-ils des météores engendrés dans notre atmosphère ? Doit-on les considérer au contraire comme de petites planètes circulant dans l’espace, et qui sont venues avec une extrême rapidité pénétrer dans les parties les plus élevées de l’air qui nous entoure ? Cette seconde hypothèse parait seule admissible aujourd’hui ; mais des observations simultanées faites en divers lieux, ayant montré que ces phénomènes au moment de leur apparition sont à d’énormes hauteurs au-dessus de notre globe, il reste à expliquer