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supprimé dans sa lecture les chapitres relatifs aux questions mathématiques les plus ardues ; j’ai rétabli le texte entier.

En ce qui concerne la capillarité (page 632 du tome II des Notices biographiques), voici une variante écrite de la main de M. Arago, et qui donne sur la nouvelle théorie de l’action capillaire due à Poisson, et sur la théorie de Laplace, une appréciation qu’il me parait utile de conserver.

« Après que Laplace, dit M. Arago dans ce morceau que j’ai omis d’insérer dans ses Œuvres, eut publié en 1806 et 1807 sa théorie de l’action capillaire, on s’accorda généralement à regarder cette question comme entièrement épuisée. Ceux-là mêmes qui sont le moins disposés à croire qu’il ait été donné aux hommes d’atteindre jamais à la perfection dans aucun genre ne voyaient, dans le travail de l’illustre géomètre, qu’une seule amélioration possible. Ils espéraient que les moyens dont Laplace avait fait usage pour former les équations d’équilibre seraient un jour simplifiés. Quant aux conditions physiques du phénomène, il était d’autant plus naturel d’admettre qu’aucune n’avait été négligée, qu’il existait un accord vraiment extraordinaire entre les résultats du calcul et ceux de l’expérience. Or, il arriva, tout considéré, que cet accord provenait de la compensation de diverses erreurs. Le principe de la théorie de Laplace était exact ; mais il emporte la conséquence que près de sa surface extérieure et près des parois du vase sur lequel il s’appuie, la densité d’un liquide, loin d’être constante, varie rapidement. Cette circonstance avait été