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auxquels donnaient lieu au commencement de ce siècle les machines à vapeur, dont l’usage s’était alors tout à coup répandu dans l’industrie française encore inhabile à les établir et à les surveiller, avait attiré fortement l’attention du gouvernement. L’Académie des sciences fut consultée en 1823 sur la nature des règlements préventifs qui pourraient prévenir les explosions des chaudières, sans entraver le développement que prenaient les manufactures employant la nouvelle force motrice. On ne tarda pas à reconnaître que des données scientifiques sérieuses manquaient pour résoudre les difficultés complexes de la question, et il fut décidé que des expériences à ce sujet seraient entreprises sous les auspices de l’Académie ; MM. Arago et Dulong furent chargés de les exécuter.

Dans un rapport qui fut adopté en 1829 par l’Académie, M. Dulong a exposé les résultats produits par les recherches qu’il a effectuées en collaboration avec son illustre ami et qui les occupèrent plusieurs années.

M. Arago a pris soin de dire, dans le texte que j’ai imprimé, le but des expériences et de décrire les appareils et les méthodes d’observation suivies. J’ai fait faire les dessins que j’ai publiés d’après les planches des Mémoires de l’Académie des sciences ; j’avais d’ailleurs vu les diverses parties des appareils à l’Observatoire, où ils étaient conservés du vivant de mon vénéré maître.

Le rapport de M. Dulong ayant été critiqué en Angleterre, en 1839, très-peu de temps avant la mort de cet illustre physicien, et sans qu’il eût pu répondre à son antagoniste, M. Arago a regardé comme un devoir de défendre son ami et collaborateur contre les imputations