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remarque : « On devra examiner la liaison qu’il peut y avoir entre cette expérience et l’observation des étoiles en plein jour. Le grand avantage qu’offrent les forts grossissements, dans l’observation des petits objets ou des objets très-faibles, ne tiendrait-il pas principalement à la circonstance que les forts grossissements augmentent le mouvement apparent ? » Cette phrase donne une date certaine à la théorie exposée dans le livre V de l’Astronomie populaire consacré à la visibilité des étoiles. À plusieurs reprises d’ailleurs, M. Arago avait communiqué ses idées sur ce sujet divers savants, et j’ai inséré dans l’Appendice, sous les numéros xxxiv, xxxv, xxxvi et xl, quatre extraits de lettres écrites en 1847 à M. de Humboldt, et que ce dernier a publiés dans les notes du tome III du Cosmos.

M. Arago avait eu trop d’occasions de constater que les différences de constitution dans les yeux des observateurs faisaient varier les conditions de la visibilité des objets célestes, pour ne pas porter son attention sur les phénomènes physiologiques présentés par l’organe de la vue. Les Notes xxxvi à xxxviii de l’Appendice sont relatives à ce sujet ; elles datent de 1824, 1834, 1846 et 1847. Une autre Note qui contient l’exposition d’expériences importantes sur la cause qui modifie l’œil pour l’adapter à la vision des objets diversement éloignés, Note écrite en 1817 à propos d’un Mémoire de M. Brewster, se trouve aussi dans le tome II des Mémoires scientifiques (pages 696 et suivantes). Plusieurs fois l’illustre astronome eut la vue atteinte d’affections plus ou moins graves qui l’inquiétèrent, et finirent par lui donner le