Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

velée par de magnifiques découvertes dont il pouvait revendiquer une part importante, ayant eu le privilège de leur survivre à tous trois, il s’imposa le devoir d’écrire leurs biographies. Ayant concouru successivement, avec l’actif dévouement dont il donna tant de preuves, à leur élection à l’Académie des sciences, il eut encore la douloureuse satisfaction de prononcer leurs éloges devant ce corps savant. D’ailleurs il avait ressenti la joie d’effacer entre eux tous les germes de dissentiments qui eussent pu provenir de la rivalité de leurs travaux.

Le 29 mars 1827, Young, qui douze ans auparavant avait élevé des réclamations de priorité contre Fresnel, écrivait à M. Arago :

« En vous envoyant mon article annuel pour les additions de la Connaissance des Temps, j’ai aussi le bonheur et le plaisir de vous informer que le conseil de la Société royale nous a tous honorés en décernant à notre ami Fresnel la médaille de Rumford, qui n’a été accordée qu’une fois depuis la mort de Malus. Dans cette détermination, le plus zélé soutien de notre cause a été M. Herschel. J’ai été obligé de garder le silence, comme trop directement intéressé dans la question, mais de fait il n’y a pas eu d’opposition. La valeur de la médaille est de 1, 500 fr. ; il y sera joint une somme de 1, 250 fr. que j’aurai à transmettre à Fresnel ; elle provient de l’accumulation des intérêts de la valeur des médailles qui n’ont pas été décernées. Pensant que cette circonstance pourra rendre notre système un peu plus populaire qu’il ne l’a été jusqu’à ce jour, je me suis résolu à insérer