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en question en l’attribuant son autour (voir tome VII des Œuvres, page 379). Du reste, le savant physicien l’avait lui-même énoncée en indiquant le principe de la démonstration, dans sa Notice sur la polarisation (voir le même volume, page 324).

Dans la même enveloppe qui contenait les pages précédentes, j’ai eu le bonheur de retrouver le Mémoire original, entièrement écrit de la main de M. Arago ; ce Mémoire, d’ailleurs très-court, est d’autant plus précieux qu’il renferme la description du polariscope primitif de l’illustre physicien et celle de ses premières expériences photométriques. Ce Mémoire est ainsi conçu :

« Les physiciens sont convenus, dans ces derniers temps, de désigner par le nom de rayons polarisés ces rayons qui, en traversant un cristal dont la section principale est convenablement placée, ne donnent qu’une seule image ; par opposition, on appelle lumière ordinaire celle qui, dans son passage au travers d’un rhomboïde, donne constamment deux faisceaux également vifs ; enfin, la lumière partiellement polarisée sera celle qui se décomposera en deux images inégalement intenses ; ainsi, d’après les expériences de Malus, la lumière qui se réfléchit perpendiculairement sur un miroir de verre a les propriétés de la lumière ordinaire celle qui se réfléchit sous l’angle de 35° est entièrement polarisée ; enfin, dans les incidences qui précèdent et dans celles qui suivent celle-là, les rayons ne sont polarisés que partiellement.

« Deux rayons entièrement polarisés sont dits polarisés dans le même sens, lorsqu’un traversant un même rhomboïde, ou, ce qui revient an même, deux rhomboïdes placés par rapport aux rayons d’une manière analogue, ils fournissent le même faisceau émergent ; mais si, des deux rayons polarisés, l’un ne donne que le faisceau ordinaire, par exemple, en traversant le cristal, tandis que le second fournit l’image extraordinaire en traversant un cristal semblablement placé, on dira qu’ils sont polarisés en sens contraires. On établit la même distinction entre les rayons qui n’ont