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progrès peuvent recevoir d’un grand nombre de personnes instruites, mais habituées à rester dans le rôle passif de la contemplation, le contingent d’une foule d’observations que le hasard leur présente, et que rarement elles précisent suffisamment. Pour les voyageurs appelés à visiter des contrées éloignées où les climats sont différents de celui de l’Europe, pour les navigateurs qui peuvent être si souvent frappés par des contrastes en passant rapidement sous des cieux nouveaux, des Instructions contenant un résumé des choses les plus intéressantes a remarquer, à noter, à mesurer, sont indispensables, afin qu’ils puissent tirer parti des bonnes fortunes que l’imprévu de la route ne manquera pas de leur livrer.

C’est afin de venir en aide a tous ceux qui peuvent ainsi concourir aux progrès des sciences, que M. Arago a voulu réunir dans un même volume de ses œuvres, les Instructions qu’il a été successivement conduit à rédiger au nom de l’Académie des sciences pour divers voyages scientifiques, les Rapports qu’il a faits sur plusieurs voyages mémorables, des Notices sur quelques-uns des grands phénomènes dont les navigateurs sont appelés à être les témoins.

Le tome IX des Œuvres présente ainsi une double utilité ; il offre l’exemple après le précepte ; il doit être le compagnon favori des naturalistes et des physiciens voyageurs, et il occupe une digne place à côté des Tableaux de la nature de M. de Humboldt.

Les Instructions adoptées en 1835 par l’Académie des sciences pour le voyage de la Bonite ont été réim-