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[Dans la discussion ouverte sur l’article 26 du projet de loi ainsi conçu : « L’État continuera à entretenir les bourses dans les colléges royaux. Les départements, les communes et les particuliers pourront être autorisés à en fonder et à en entretenir, soit dans les colléges royaux, soit dans les colléges communaux », M. Arago a repris la parole (séance du 27 mars 1837) dans les termes suivants :]

Messieurs, je ne viens ni approuver, ni combattre l’art. 26. Je demande seulement à M. le ministre de l’instruction publique la permission de lui adresser certaines questions qui ont beaucoup d’importance pour plusieurs grandes villes, et en particulier pour Paris.

L’art. 26 porte que les départements, les communes et les particuliers pourront être autorisés à fonder et à entretenir des bourses soit dans les colléges royaux, soit dans les colléges communaux. Il faut que vous sachiez, Messieurs, que les collèges royaux sont entretenus d’abord par la rétribution universitaire, par des bourses que le gouvernement a fondées, et par des bourses que paient plusieurs grandes villes. Ces dernières bourses ont été fondées par des décrets de l’empereur. Les collèges royaux ne paraissant pas vouloir, a l’origine, prospérer par leurs propres moyens, Napoléon décida que plusieurs grandes villes, qui, par parenthèse, n’avaient pas été consultées, entretiendraient un certain nombre de boursiers à tel ou tel collège.

Ainsi, la ville de Paris payait des bourses à Orléans, à Reims, à Versailles, et je crois même à Bayonne ou